Dans ce nouvel épisode du podcast e-commerce Shoppers Matters,
je découvre l’offre de Titaïna Bodin.
En décembre 2020, elle lance une offre de vaisselle française éco responsable et durable : Ogre la Fabrique.
Tout au long de cet épisode, elle raconte, son parcours dans la création de l’offre, son organisation et comment rencontrer les porcelainiers de Haute-Vienne.
Titaina est la créatrice d’Ogre la fabrique, qui est, comme elle la définit « une marque de vaisselle française écoresponsable, durable et abordable ».
Elle a créé son entreprise en décembre 2020, afin de permettre aux Français de manger à nouveau local mais surtout dans des assiettes locales. Elle souhaite avant tout valoriser le savoir-faire français de la manufacture et de la porcelaine tout en gardant une gamme de prix abordable.
Comment est né le projet de cette marque e-commerce ?
En 2019, elle part en tour du monde et elle se rend compte que même à l’autre bout du monde, on mange tous dans les mêmes assiettes d’un grand groupe. A son retour en France, elle veut acheter de la vaisselle locale française mais impossible sans débourser une petite fortune, compte tenu du fait que depuis les années 90, 80% des manufactures ont fermé et celles qui existent encore sont segmentées sur le luxe et le haut de gamme. Elle part donc à la recherche de manufactures en France avec qui s’associer pour monter son projet et c’est ainsi que son entreprise voit le jour en décembre 2020.
Sa quête de la parfaite manufacture aura duré presque 3 mois, entendez une manufacture qui puisse produire à moindre coût, avec la capacité de produire ses assiettes et qui a déjà une équipe avec un vrai savoir-faire en place.
Elle décide de réutiliser un moule déjà existant des années 80, choisit avec l’équipe les couleurs, l’émail qui pourrait plaire, etc.
Le maître-mot de sa marque est « local », elle veut produire en France, avec 100% de matières naturelles, mais aussi ne pas produire de déchets (c’est-à-dire que lorsqu’une assiette est cassée, elle repart à l’usine de pâte à porcelaine pour être reconditionnée).
Elle parle aussi d’écologie industrielle, en utilisant une usine déjà existante pour sa production. Enfin, elle offre des produits faits pour durer et être réutilisés, qui ne se rayent pas et ne s’abîment pas.
Niveau gamme de prix, elle souhaite proposer un produit abordable. Bien que son produit soit plus cher que les grandes marques, on sait où il a été produit, dans quelles conditions, avec quels matériaux de base, et surtout, il permet de favoriser de l’emploi local (en Vienne et Haute-Vienne), ce qui lui permet de se différencier de la concurrence, très rude dans ce secteur. C’est donc avant tout un achat éthique.
De plus, la France étant un des pays les moins « carbonés » au monde grâce à sa production d’électricité, produire en France est moins polluant que produire ailleurs dans le monde.
Débuter la commercialisation de la marque digitale
Elle a démarré sa commercialisation en s’associant à un restaurant parisien qui organisait un marché de Noël, c’est comme ça qu’elle a eu ses premiers clients.
Elle a aussi créé un compte Instagram, ce qui lui a permis d’avoir ses premiers clients digitaux.
Aujourd’hui, sa clientèle vient de son site, mais aussi de son référencement sur des sites qui mettent en valeur le « Made in France ».
Lorsqu’elle fait une vente depuis son site internet directement, ses clients reçoivent un e-mail leur permettant de donner leur avis, et jusqu’à présent, elle n’a eu que des bons retours, exceptés quelques problèmes dus à des livreurs non-soigneux au moment de la livraison.
Justement, concernant la livraison, elle travaille actuellement avec Colissimo et Chronopost, mais elle est en recherche d’un partenaire logisticien qui pourra gérer cet aspect-là.
Pour elle, l’année 2020 n’aura pas été un obstacle puisqu’elle a vu la création de son entreprise, et la crise sanitaire aura eu pour point positif d’accélérer la tendance du « Made in France », ce qui lui a permis de se développer plus rapidement.
En revanche, le principal obstacle qu’elle a dû surmonter est les retours négatifs suite au démarchage des manufactures françaises, lui disant que son projet n’était pas viable voire irréalisable.
Du côté e-commerce, elle se forme, elle a travaillé avec un web designer et une directrice artistique qui l’ont aidée à mettre en place son site e-commerce.
Elle travaille actuellement sur le SEO, le SEA et le référencement.
La recherche de mots-clés est un gros défi car le marché est très concurrentiel et elle doit se démarquer de ses pairs.
Elle a aussi monté des partenariats avec des boutiques et restaurants qui ont ouvert la porte à des petits producteurs et des petits projets, son réseau lui permet aussi de gagner en visibilité et en crédibilité.
Aujourd’hui, il y a un seul lieu où elle expose ses produits, à Paris.
Pour ses prochains chantiers, elle va continuer à améliorer son site web et sa visibilité.
Elle travaille aussi avec l’usine sur l’extension de sa gamme (bols, mugs, saladiers, etc) et de nouvelles couleurs pour l’hiver.
Elle doit aussi écouler le stock de sa première collection.
Son mot d’ordre ?
« Manger local dans des assiettes locales avec Ogre la fabrique. »
le compte Instagram de la marque: Ogre la Fabrique
L’épisode est disponible sur toutes les plateformes d’écoute de podcast.
Bonne écoute!